Conseils travaux >> Isolants minces
Résumé de l'article ci-dessous : un isolant mince est en fait un thermoréflecteur. Isolation des combles, limitation du chauffage solaire sous un apentis ... son utilisation est cependant restreinte en matière d'habitat.
Auteur : Christophe GACOUGNOLLE, société ETTIP, 17160 MATHA
téléphone : 0546246443
Publié le : 13/03/2008
Isolants minces
Avant toutes choses, vous devez considérer le terme comme faux.
Les "isolants minces" sont des thermoréflecteurs : ils retardent les
pertes calorifiques et évitent les transmissions par radiations.
Ex : vous construisez un toit ou appentis devant la piscine pour faire
un espace abrité. L'isolant mince sous la tuile
permettra d'éviter que les tuiles deviennent un radiateur lorsque le
soleil de midi les aura chauffées. Ne comptez pas trop
sur l'isolant mince pour isoler votre sol, mur et toit du reste de la
maison. Sachez aussi que dans un diagnostique de
performance énergétique, il compte pour du beurre.
Néanmoins si vous vous trouvez dans un cas de figure ou vous avez de
gros courants d'air venant de la toiture par exemple,
sachez que l'isolant mince sera une alternative économique (le produit
par lui même est peu onéreux et la pose est rapide)
qui réduira votre consommation énergétique car le courant d'air
sera considérablement réduit.
Par contre, si vous réalisez de gros travaux nécessitant pas mal de
main d'oeuvre, orientez vous plutôt vers des isolants
épais comme les panneaux de toitures.
Il existe différentes marques d'isolant mince. Le plus souvent ce sont
des couches de film d' aluminium qui assurent
la réflexion entrecroisées de laines synthétiques qui limitent le
transfert thermique.
La pose se fait soit en intérieur au plafond ou contre un mur (laisser
toujours un espace d'air ventilé) soit en extérieur
contre un mur ou sous les tuiles entre les chevrons et les liteaux.
Le niveau d'isolation corresponds à l'épaisseur d'isolant posé exprimée
en mètres divisés par un facteur d'isolation appelé
Lambda.
Dans le cas d'un isolant mince il faudrait que le lambda soit
extrêmement faible pour obtenir un résultat de résistance
thermique correcte. Pour un toit ou plafond il faut viser une résistance thermique de 5
m² K°/W au moins. Pour les maisons à faible besoin énergétique on
recommande 8 m² K°/W.
La résistance thermique est calculé à partir de l'épaisseur d'isolant
posé exprimé en mètre, divisé par un facteur
d'isolation appelé Lambda du matériaux, exprimé en W/m K° (Watt /
mètres par degré Kelvin)
Si vous réalisez l'opération inverse lambda / épaisseur = U vous
obtenez une conductivité thermique
Ex : mousse polyuréthanne lambda 0,025 W/m K° ou 25 W/mm K°
épaisseur : 120 mm
Résistance thermique = 120mm / 25 W/mm K° = 0,12m / 0,025 W/m K° = 4,8
m² K°/W
Conductivité thermique U = 25 W/mm K° / 120mm = 0,025 W/m K° / 0,12m =
0,208 W/m² K°
Pour donner une idée voici les différentes épaisseurs de
matériaux sec à 23°C pour la même résistance thermique R = 1,8
m²K°/W
- Système multiplaques sous vide = 20 mm
- Mousse polyuréthane = 40 à 50 mm
- Polystyrène = 65 mm
- Laine de verre laine de roche = 80 mm (à la pose : produit qui se tasse)
- Fibres de bois = 160 mm
- Bois brut = de 400 à 800 mm
- Pierre ou béton = plusieurs mètres
- Fonte = plus de 10 mètres
- Aluminium = plus de 40 mètres
- Cuivre = plus de 75 mètres ....
C'est pour cette raison que le film aluminium est un réflecteur de chaleur et pas un isolant. Il ne peut donc servir que pour réfléchir les rayonnement solaires.